Malika Zarra sings in New York, April 12


La chanteuse marocaine Malika Zarra en concert à l’Appolo Theater de Harlem à New York

from aufait, April 2, 2011

La chanteuse marocaine, Malika Zarra, se produira ce week-end sur la scène du mythique Apollo Theater de Harlem (New York) en hommage posthume à la chanteuse sud-africaine Miriam Makeba, surnommée “Mama Africa” en raison de son combat contre l’apartheid, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.

Baptisée le “Morocco’s Jazz Jewel” (Joyau Marocain du Jazz) par la chaîne américaine CNN, Malika Zarra donnera, vendredi et samedi soir, deux concerts en hommage à cette grande dame ayant inspiré la scène musicale africaine mais également internationale depuis les années cinquante.

L’auteur-compositeur-interprète marocaine, célèbre pour ses mélodies irrésistibles portées par une voix mezzo-soprano incomparable, sera accompagnée par la chanteuse Lorraine Klaasen, une légende incontestable de la musique sud-africaine, qui, à l’instar de Zarra, voue un grand respect pour “Mama Africa”.

Aux yeux de l’artiste marocaine, Makeba était “une vraie femme qui se battait pour la paix” et qui a eu le courage de défendre une cause.

“Elle est vraiment un exemple extraordinaire et je lui voue beaucoup de respect”, a-t-elle affirmé au quotidien local “Jersey Journal”, distribué à New York.

Une artiste accomplie

Mêlant le jazz et la musique traditionnelle marocaine, Malika Zarra n’hésite pas à chanter en arabe, en français et en anglais, s’inspirant de son héritage culturel et des musiques Chaabi, Berbère ou encore Gnawa.

De cette fusion, Zarra se fait connaître comme artiste de la nouvelle vague du “jazz oriental” et entame sa fulgurante ascension dans le milieu Jazzy et de la World Music.

Le timbre de sa voix et les sonorités originales de sa musique révèlent son identité, symbolique d’une rencontre de l’Orient et l’Occident, et contribuent à l’éclosion d’un genre musical qui s’oppose fermement aux délimitations des espaces et des cultures.

Le parcours artistique de cette native de Ouled Teima, un petit village dans le sud marocain, n’a pas été de tout repos, explique-t-elle. Avant de trouver sa voie, l’artiste a longuement cherché son inspiration.

La liberté que l’artiste trouve dans ce genre musical l’encourage à créer et écrire ses propres musiques avant de découvrir son identité artistique lorsqu’elle décide de chanter dans sa langue maternelle, l’arabe, et de rechercher la fusion des styles musicaux, le jazz, la Soul et la musique nord africaine.

“Un jour j’ai pensé à faire quelque chose pour moi-même et à repousser mes limites. Au début c’était douloureux, voire terrifiant”, se rappelle l’artiste marocaine, acclamée par les critiques pour sa “voix de velours”.

La découverte de New York

En 1996,Malika découvre New-York, une ville qui lui fit découvrir la liberté de création qu’elle recherche depuis longtemps.

De là va naître une nouvelle source d’inspiration qui ne la quittera pas et l’encouragera, huit ans plus tard, à quitter Paris pour s’installer définitivement à New York.

Depuis, Zarra se présente régulièrement sur les nombreuses scènes internationales et américaines, où, très rapidement, elle s’impose dans le milieu du Jazz et de la World Music.

L’opéra House Lincoln Center de New York, le Carnegie Hall (NY), le Philadeliphia Museum of Art, le Theatro Manzoni (Milan), le Klub Cankarjevega doma Ljubljana (Slovénie) ou la prestigieuse Brooklyn Academy of Music, ne sont que quelques unes des nombreuses scènes où l’artiste marocaine s’est produite depuis le début de sa carrière éclectique.

Zarra, qui a collaboré avec plusieurs artistes américains comme Tommy Campbell, Makoto Ozone, Lonnie Plaxico, Brahim Fribgane, Jacques Schwarz-Bart ou encore Miles Griffith, a également pris part à des manifestations culturelles de renom dont le London Jazz Festival, le Montreal Jazz Festival (Canada), le Festival des Arts Nègres (Sénégal), le Festival du Monde Arabe (Canada) ou encore le Brooklyn Maqam festival (New York).

Le 12 avril prochain, l’artiste Jazzy présentera son nouvel album “Berber Taxi”, une oeuvre qui rendra, dit elle, “hommage au Maroc, son pays d’origine, mais aussi à Paris et à New York”.